jeudi 29 août 2013

Gay pride




Tous les ans à Paris, en plein été, se tient une fête de la solidarité, de l’amour, de l’amitié et de la fraternité. Ce dont je veux parler est bien sûr la gay pride. Ces quelques clichés ne devraient en vérité faire l’objet d’aucun commentaire, tant il est flagrant qu’ils sont emplis de sincérité, de joie et de tendresse. 
De tendresse envers tous ceux qui se sentent concernés par cette envie de se rassembler et envers moi, le photographe, qui ai eu le bonheur de saisir des personnages merveilleux, dénués d’animosité et de les immortaliser, de rendre éternelles les quelques secondes qui ont fait naître sur ces visages qui ne sauraient mentir l’expression de la liberté et de l’amour.




Le maquillage et le travestissement ne sont pas des tentatives de camouflage, bien au contraire, ils sont à mon sens l’incarnation de la sincérité. Etre vraiment soi, c’est pouvoir extérioriser sans peur du jugement sa personnalité. Et toutes ces personnalités s’expriment, à la fois nues, offertes au regard de l’autre et fardées de poudre.























La gay pride est selon moi tout sauf un rassemblement de déviants, comme certaines personnes encore trop nombreuses tendent à le croire et dont la prise de parole s’est faite trop longue dernièrement. Elle est la manifestation de ce que l’être humain a de plus beau : l’aptitude à la tolérance et à l’acceptation de l’autre et de sa différence.
La tolérance passe aussi par l’humour, le rire, propre à l’être humain et la légèreté. Rien n’est plus simple au fond que rire, il est un billet magique qui permet non seulement de s’accepter mais aussi de s’aimer.






















Ces mains liées de toute leur force représentent pour moi un symbole fort, le symbole le plus probant de la gay pride. Au-delà du message qui prône la fierté d’être homosexuel(lle), c’est toute la société qui est concernée  et qui doit se reconnaître dans ces photographies de mains jointes que rien ne semble pouvoir séparer. Quelle que soit l’origine sociale ou ethnique, la religion, l’opinion politique, la couleur de peau, l’âge ou le genre, la fraternité demeure bien plus forte que toutes ces différences qui font la force d’une communauté dont nous tous faisons partis, car nous sommes tous capables d’intelligence et de tolérance.
































Nul besoin de voir les visages de ceux auxquels ces mains appartiennent, le plus important étant l’intensité qu’elles dégagent. La solidarité, voilà la seule et unique valeur qui devrait gouverner notre monde, peu importe qui nous sommes et d’où nous venons.
























Ce que j’ai voulu montrer en prenant ces clichés, au-delà du folklore et des préjugés, c’est que les êtres humains sont ensemble capables du meilleur. Les discours intolérants doivent cesser. Je vous invite à faire l’effort de vous débarrasser de vos a priori et d’observer ces visages heureux, de les regarder vraiment, parce que eux ne veulent que le bien.


Texte de Mélanie ANCESCHI
www.journalduneexpat.com

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