Zombie Walk de Paris.
La zombie walk
Cet hiver a eu lieu la marche des zombies à Paris. Cet
événement rassemble chaque année des amateurs d’horreur et d’épouvante et des
photographes captant l’éphémérité de ce moment original pour le rendre pérenne.
Ce défilé m’a rapidement amené à me poser certaines
questions, pour l’heure restées sans réponses. Mais est-ce aussi important que
cela ?
Tous ces déguisements, ces apparats mortifères ne sont, pour
un œil furtif, que la manifestation d’un état d’esprit, la marque de fabrique
d’une génération qui s’exprime pour signifier sa différence, comme d’autres
l’ont fait avant elle.
Essayons de comprendre ce défilé, au-delà de simples
considérations des passants indifférents, amusés ou encore désenchantés.
On peut voir comme une recherche d’immortalité, une sorte de
défi à la vie pour conjurer le sort qui nous est réservé, une volonté
d’existence éternelle qui dépasserait notre état de vie actuel fragile qui nous
caractérise tous. Ce statut de vivant après le trépas nous placerait inévitablement
dans un cycle nouveau fait de surpuissance et d’invincibilité, d’éternité à la
fois salvatrice, douloureuse et mensongère.
Puis m’est venu ce parallèle avec la gay pride, où le
maquillage et le déguisement visait à améliorer son apparence pour faire jaillir
au-dessus des eaux de notre esprit sa vraie et profonde personnalité.
Dans un cas comme dans un autre, que ce soit dans un but
d’embellissement ou de défiguration, les techniques de travestissement utilisés
servent à exprimer une idée et peut également développer un sentiment
d’appartenance à une confrérie, la ressemblance physique restant malgré tout
vecteur de ralliement.
Je vous invite à réfléchir à ces idées, même à vous poser
des questions avec ou sans réponses, peu importe, car la zombie walk gardera
toujours un goût d’amusement et de partage.
Texte de Mélanie ANCESCHI.
www.journalduneexpat.com
Texte de Mélanie ANCESCHI.
www.journalduneexpat.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire